Marantz SLT-12U Le sujet est résolu
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Marantz SLT-12U
La Marantz SLT-12U
Cette platine date de 1967 et je profite de vous la présenter car elle n'a jamais subi d'intervention hormis pour les entretiens courants ( graissage du plateau, changement de courroies et cellules ). Cependant, 2 diodes lumineuses sur les boutons de contrôle ont grillées il y a quelque temps et l'un après l'autre sur un intervalle de 2 mois. Ce qui n'empêche pas son bon fonctionnement mais une intervention s'imposera d'ici quelques jours. Je posterai ici ou dans la rubrique de l'atelier afin que vous puissiez voir au plus proche les éléments qui la compose. Voici un échantillon bref avec une petite présentation.
Spécifications:
Platine manuelle à moteur hystérèse synchrone avec entraînement par courroie.
Vitesse: 33T et 45T.
Type de bras: Radial.
Erreur de suivi: 0 degré.
Force anti-skating: Aucun.
Réponse en fréquence: 20 à 20.000 Hertz.
Sortie: 6Mv.
Rumble: Virtuellement non existant.
Nivellement: Équipée d'un niveau à bulle intégré.
Porte-cellule: S'adapte avec une grosse majorité des cellules du marché contrairement au modèle SLT-12 de base qui n'accepte qu'une Shure V15.
Historique du bras radial ou tangentiel:
Contrairement à ce que l'on peut croire, les premières tentatives pour la conception d'un bras tangentiel ne se sont pas faites dans les années 50, 60 ou 70. L'inventeur du tangentiel a fait ses premiers essais au 19ème siècles. Les premières expérimentations se sont faites pour la construction d'un phonographe,Thomas Edison étant l'inventeur sur un modèle dénommé "le Triumph".
Ensuite, plus tard il aura fallu attendre 80 ans pour voir apparaître d'autres tentatives avec les bras Ortho-Sonic vers les années 1956-57, puis Mastushita, Goldmund, etc, mais sans qu'un projet réel d'une fabrication en série voit le jour.
Vient le tour de Marantz de se jeter à l'eau afin de concrétiser sérieusement ce concept si prometteur. La toute première platine à bras radial fabriqué en série vu le jour en 1963, l'historique Marantz SLT-12.
4 ans plus tard viendra la Marantz SLT-12U ( version universelle ) celle-ci étant la 2ème tentatives de la marque toujours conçue aux États-Unis par Saul Marantz et Sidney Smith en 1967. La particularité de cette version universelle était de pouvoir accepter la quasi majorité de toutes les cellules disponibles sur le marché, ce qui n'était malheureusement pas le cas de la Marantz SLT-12 qui ne pouvait être équipée d'un unique modèle de cellule, la Shure V15.
Une particularité également entre les 2 modèles, la version universelle ( SLT-12U ) possède un bras radial un tout petit peu plus lourd que le modèle SLT-12 ainsi qu'un 2ème contrepoids au lieu d'un seul sur l'autre version. Celui-ci est situé sur le bras avec possibilité de réglage afin d'affiner la pression de l'aiguille sur le sillon.
On reconnaît également la version universelle ( SLT-12U ) par son embase noire sur le châssis, situé tout autour du bras, là où s'emboîte le coffret noir servant de "garage".
La Marantz SLT-12U était l'un des éléments de la chaîne hi-fi que proposait Marantz avec l'amplificateur 8B, le préampli 7C et le tuner 10B. Tous ont été fabriqués durant la même époque.
Mode de fonctionnement:
Que se soit pour la première et la deuxième versions, les 2 platines doivent être installées avec un nivellement PARFAIT tant dans le sens de la longueur que de la largeur.
Toutes les deux possèdent également des vis de réglage afin d'augmenter ou diminuer la hauteur du plateau lourd ( 6KG ).
Possibilité de réglage de l'aimant se trouvant dans les entrailles de la bête afin de jouer sur sa force d'attraction. Celui-ci à un rôle important, car il attire la fin de course d'une tige avec contrepoids qui permet au bras de se relever automatiquement une fois le disque terminé. Ce réglage est notamment très important sur la version SLT-12U au moment où l'on désire changer de modèle de cellule, le grammage n'étant plus le même, il faudra régler le placement de l'aimant en l'abaissant ou en le relevant.
Réglage du plateau par l'intermédiaire des vis.
Réglage de la hauteur de l'aimant pour varier l'intensité de l'attractivité en fin de course et le levage automatique du bras. Ce réglage est très important notamment sur le changement de cellules plus lourdes. La tige noire est attirée vers le bas, ce qui permettra au bras de se relever en douceur. Sur ce modèle, pour un fonctionnement optimal, vraiment tout est une question d'équilibre au milligramme. La tige noire ne doit pas toucher l'aimant mais le frôler en fin de course.
Les premières versions ( SLT-12 ) étaient assez capricieuses à faire travailler correctement, car elles n'avaient pas de contrepoids sur le bras. La plupart des propriétaires étaient donc obligés de régler le contrepoids situé en dessous de la platine ce qui nécessitait par moment un démontage de la courroie et du plateau lourd (6kg) afin de pouvoir accéder aux entrailles de la platine. Le travail de réglage n'étant pas terminé, le contrepoids maintenu sur une tige à l'aide d'une petite vis BTR minuscule. Bref, une belle galère en perspective quand on connaît l'extrême précision que demande cette Marantz pour fonctionner au mieux.
La deuxième version (SLT-12U) est moins difficile à régler. Il suffit de jouer sur le 2ᵉ contrepoids, celui situé sur le bras et ne pas se préoccuper du 1ᵉʳ contrepoids qui à la base était réglé en usine il me semble.
Sur ces machines, il faut être honnête, c'est une histoire d'équilibrage parfait, sinon rien ne marche correctement. Mais bien mise en œuvre avec une cellule de qualité, elle vous le rendra merveilleusement avec une restitution vraiment excellente.
Vue intérieure générale. Tout est mécanique.
La petite roulette avec sa courroie qui sert à faire bouger le bras manuellement. Quand le bouton rotatif de commande est enfoncé, toute cette partie descend, la petite tige à côté du contrepoids fait contact avec la courroie et permet quand on tourne le bouton rotatif de déplacer le bras. Le système de tringlerie relié par micro-billes sans friction. Il était temps de dépoussiérer un peu tout ça…
Le porte-cellule avec son chariot dans une qualité qui ressemble à de la céramique il me semble. Une des parties coulisse dans le rail pour parfaire l'ajustement de la cellule.
Le haut moteur avec son système d'entraînement. À gauche en noir, la tige de sélection qui permettant à la courroie de changer d'aiguillage.
Le plateau lourd couleur or antique: Un beau petit bébé en fonte de 6kg à la pesée. Le panneau de contrôle des commandes: C'est là que je dois intervenir, car les 2 diodes lumineuses m’ont lâchée au bout de 53 ans de bons et loyaux services. Pour travailler confortablement, il sera nécessaire d'extraire l'ensemble du panneau de contrôle ainsi que le moteur par la même occasion qui de toute façon sont reliés ensemble.
Cette platine date de 1967 et je profite de vous la présenter car elle n'a jamais subi d'intervention hormis pour les entretiens courants ( graissage du plateau, changement de courroies et cellules ). Cependant, 2 diodes lumineuses sur les boutons de contrôle ont grillées il y a quelque temps et l'un après l'autre sur un intervalle de 2 mois. Ce qui n'empêche pas son bon fonctionnement mais une intervention s'imposera d'ici quelques jours. Je posterai ici ou dans la rubrique de l'atelier afin que vous puissiez voir au plus proche les éléments qui la compose. Voici un échantillon bref avec une petite présentation.
Spécifications:
Platine manuelle à moteur hystérèse synchrone avec entraînement par courroie.
Vitesse: 33T et 45T.
Type de bras: Radial.
Erreur de suivi: 0 degré.
Force anti-skating: Aucun.
Réponse en fréquence: 20 à 20.000 Hertz.
Sortie: 6Mv.
Rumble: Virtuellement non existant.
Nivellement: Équipée d'un niveau à bulle intégré.
Porte-cellule: S'adapte avec une grosse majorité des cellules du marché contrairement au modèle SLT-12 de base qui n'accepte qu'une Shure V15.
Historique du bras radial ou tangentiel:
Contrairement à ce que l'on peut croire, les premières tentatives pour la conception d'un bras tangentiel ne se sont pas faites dans les années 50, 60 ou 70. L'inventeur du tangentiel a fait ses premiers essais au 19ème siècles. Les premières expérimentations se sont faites pour la construction d'un phonographe,Thomas Edison étant l'inventeur sur un modèle dénommé "le Triumph".
Ensuite, plus tard il aura fallu attendre 80 ans pour voir apparaître d'autres tentatives avec les bras Ortho-Sonic vers les années 1956-57, puis Mastushita, Goldmund, etc, mais sans qu'un projet réel d'une fabrication en série voit le jour.
Vient le tour de Marantz de se jeter à l'eau afin de concrétiser sérieusement ce concept si prometteur. La toute première platine à bras radial fabriqué en série vu le jour en 1963, l'historique Marantz SLT-12.
4 ans plus tard viendra la Marantz SLT-12U ( version universelle ) celle-ci étant la 2ème tentatives de la marque toujours conçue aux États-Unis par Saul Marantz et Sidney Smith en 1967. La particularité de cette version universelle était de pouvoir accepter la quasi majorité de toutes les cellules disponibles sur le marché, ce qui n'était malheureusement pas le cas de la Marantz SLT-12 qui ne pouvait être équipée d'un unique modèle de cellule, la Shure V15.
Une particularité également entre les 2 modèles, la version universelle ( SLT-12U ) possède un bras radial un tout petit peu plus lourd que le modèle SLT-12 ainsi qu'un 2ème contrepoids au lieu d'un seul sur l'autre version. Celui-ci est situé sur le bras avec possibilité de réglage afin d'affiner la pression de l'aiguille sur le sillon.
On reconnaît également la version universelle ( SLT-12U ) par son embase noire sur le châssis, situé tout autour du bras, là où s'emboîte le coffret noir servant de "garage".
La Marantz SLT-12U était l'un des éléments de la chaîne hi-fi que proposait Marantz avec l'amplificateur 8B, le préampli 7C et le tuner 10B. Tous ont été fabriqués durant la même époque.
Mode de fonctionnement:
Que se soit pour la première et la deuxième versions, les 2 platines doivent être installées avec un nivellement PARFAIT tant dans le sens de la longueur que de la largeur.
Toutes les deux possèdent également des vis de réglage afin d'augmenter ou diminuer la hauteur du plateau lourd ( 6KG ).
Possibilité de réglage de l'aimant se trouvant dans les entrailles de la bête afin de jouer sur sa force d'attraction. Celui-ci à un rôle important, car il attire la fin de course d'une tige avec contrepoids qui permet au bras de se relever automatiquement une fois le disque terminé. Ce réglage est notamment très important sur la version SLT-12U au moment où l'on désire changer de modèle de cellule, le grammage n'étant plus le même, il faudra régler le placement de l'aimant en l'abaissant ou en le relevant.
Réglage du plateau par l'intermédiaire des vis.
Réglage de la hauteur de l'aimant pour varier l'intensité de l'attractivité en fin de course et le levage automatique du bras. Ce réglage est très important notamment sur le changement de cellules plus lourdes. La tige noire est attirée vers le bas, ce qui permettra au bras de se relever en douceur. Sur ce modèle, pour un fonctionnement optimal, vraiment tout est une question d'équilibre au milligramme. La tige noire ne doit pas toucher l'aimant mais le frôler en fin de course.
Les premières versions ( SLT-12 ) étaient assez capricieuses à faire travailler correctement, car elles n'avaient pas de contrepoids sur le bras. La plupart des propriétaires étaient donc obligés de régler le contrepoids situé en dessous de la platine ce qui nécessitait par moment un démontage de la courroie et du plateau lourd (6kg) afin de pouvoir accéder aux entrailles de la platine. Le travail de réglage n'étant pas terminé, le contrepoids maintenu sur une tige à l'aide d'une petite vis BTR minuscule. Bref, une belle galère en perspective quand on connaît l'extrême précision que demande cette Marantz pour fonctionner au mieux.
La deuxième version (SLT-12U) est moins difficile à régler. Il suffit de jouer sur le 2ᵉ contrepoids, celui situé sur le bras et ne pas se préoccuper du 1ᵉʳ contrepoids qui à la base était réglé en usine il me semble.
Sur ces machines, il faut être honnête, c'est une histoire d'équilibrage parfait, sinon rien ne marche correctement. Mais bien mise en œuvre avec une cellule de qualité, elle vous le rendra merveilleusement avec une restitution vraiment excellente.
Vue intérieure générale. Tout est mécanique.
La petite roulette avec sa courroie qui sert à faire bouger le bras manuellement. Quand le bouton rotatif de commande est enfoncé, toute cette partie descend, la petite tige à côté du contrepoids fait contact avec la courroie et permet quand on tourne le bouton rotatif de déplacer le bras. Le système de tringlerie relié par micro-billes sans friction. Il était temps de dépoussiérer un peu tout ça…
Le porte-cellule avec son chariot dans une qualité qui ressemble à de la céramique il me semble. Une des parties coulisse dans le rail pour parfaire l'ajustement de la cellule.
Le haut moteur avec son système d'entraînement. À gauche en noir, la tige de sélection qui permettant à la courroie de changer d'aiguillage.
Le plateau lourd couleur or antique: Un beau petit bébé en fonte de 6kg à la pesée. Le panneau de contrôle des commandes: C'est là que je dois intervenir, car les 2 diodes lumineuses m’ont lâchée au bout de 53 ans de bons et loyaux services. Pour travailler confortablement, il sera nécessaire d'extraire l'ensemble du panneau de contrôle ainsi que le moteur par la même occasion qui de toute façon sont reliés ensemble.
Marc
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Re: Marantz SLT-12U
Une vue de la la platine d'y il a quelques mois quand les diodes fonctionnaient encore.
Marc
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- gthonnon
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Re: Marantz SLT-12U
C'est mécaniquement superbe .... peu ou pas d'électronique, principalement de la mécanique .... d'où une longévité hors du temps ... et un plateau de 6 kg, on aimerait en voir plus souvent sur d'autres productions !!!...
Merci pour cette présentation, j'en ai vu une, une fois, mais en pièces détachées ...
Merci pour cette présentation, j'en ai vu une, une fois, mais en pièces détachées ...
Modifié en dernier par gthonnon le 03 juin 2020, 21:47, modifié 1 fois.
Guillaume
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Re: Marantz SLT-12U
Oui, que de la mécanique et seulement un gros condensateur dans le panneau de contrôle qui vient tout à l'heure d'être démonter.
Marc
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Re: Marantz SLT-12U
Concernant les diodes, la panne est trouvée. Apparemment les câbles ont lâchés plutôt les diodes, quoique à contrôler quand même. Mais en regardant bien les soudures sont minces. Il ne me reste plus qu'à souder.
Marc
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Re: Marantz SLT-12U
Le coffret noir servant de parking au bras. Une fois rangé dans son garage, le porte cellule est aimanté très légèrement afin que le bras soit maintenu à l'arrêt.
le bras radial.
le bras radial.
Marc
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Re: Marantz SLT-12U
Le porte cellule avec une cartouche vintage fin des années 70 Audio Technica AT-E30L. Un bon mariage avec la Marantz. Presque la même qui était utilisée sur les toutes premières Technics SL-1200 sous la référence AT-E30.
Marc
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