Cette platine sortie en 1988 pourrait être qualifiée non pas de "Révolutionnaire" Mais plutôt d'innovante! lorsque l'on découvre le travail effectué par les ingénieurs afin de rendre l'appareil insensible aux vibrations.
La recherche a été poussée par les concepteurs pour isoler mécaniquement rien que 9 points différents: de la mécanique en passant par les pieds, sans oublier le quartz du dac, la carte numérique, chacun disposant de suspensions spécifiques.
Le système d’amortissement ( Dyna-pneumatique) la rend théoriquement aussi sensible qu'un bloc de béton inerte de 300Kg. Des pièces de bitume autocollant sont disposées sur plusieurs surfaces en tôle (capot, cotés etc…), rien n’a été laissé au hasard.
Une fois en main le poids mis à part, la première chose qui interpelle ce sont les pieds fixés par un bras à ressort (ça me fait penser à la suspension arrière «mono bras»d’une moto).
La concurrence farouche entre les marques (Philips, Sony , Marantz, Denon, etc...) aurait incité Kenwood à innover en vue d’améliorer la performance et la musicalité de ses lecteurs.
Il oriente donc ses recherches dans l'élimination des vibrations (celles-ci étant néfastes à la bonne lecture des cd).
Le capot enlevé on découvre une belle mécanique (estampillée KENWOOD) qui semble bien étudiée, elle n’a rien à envier aux modèles concurrents de l’époque… Rien qu’au premier coup d’œil, l’ensemble en aluminium injecté respire la qualité, posé sur ressorts et amortisseurs en caoutchouc, ou chaque vis est découplée par un silentbloc, le palet presseur est en tôle emboutie …
Ici pas de place pour le plastique, ça en dit long sur la construction, c'est du solide qui inspire confiance. L’ouverture du tiroir est rapide et silencieuse.
Les deux transfos de taille respectable qui alimentent séparément le numérique et l’analogique ne passent pas inaperçu, mais ce que l’on distingue le moins et plutôt innovant pour l'époque, c’est le système anti vibrations de la carte numérique qui se trouve en hauteur désolidarisée du reste du lecteur, elle repose sur une plaque en métal dotée de 6 amortisseurs en plastique extrêmement souple, de même que le quartz du dac monté avec une suspension sur un bloc de mousse.
La plaque inférieure du châssis ou son fixés les 4 pieds "si particuliers", d’une épaisseur de 2mm contribue en même temps à la rigidité de l’ensemble ne pèse pas moins de 2,750 kg (pieds compris) la machine affiche sur la balance pratiquement 12 kg, c’est de bonne augure pour la stabilité, les composants semblent de bonne facture, l'ensemble respire la qualité.
La partie convertisseurs est confiée à 2 x PCM56P-K – SM5804D
Pas de marque précisée concernant le bloc optique : TAOHS-HG2 (J91-0341-05)
Sur le panneau AR on retrouve les traditionnelles connectiques:
Double sortie rca : analogique fixe et variable.
Deux sorties numériques : coaxiale et optique, manque que des xlr.
En résumé, même si son look n’a rien d’extravagant, elle est dans la lignée des platines de cette époque; bien que la version avec cotés bois vernis soit plus attrayante . La façade met en évidence toutes les fonctions principales, c’est lisible bien que la lucarne ne soit pas très grande, (éclairage clair légèrement bleuté) quelques fonctions spécifiques arborent un pavé de couleur vert indiquant qu’elle est fonctionnelle.
En conclusion, cette platine haut de gamme est musicale à souhait dotée d’une bonne dynamique avec beaucoup de réalisme sur la restitution des percussions, on est en présence d’une platine avec un son analogique que je pourrai comparer aisément avec mes modèles HDG ( Philips cd 880, Marantz cd 85, Denon dcd 3300) même si elle dégage un peu moins de douceur, elle n’est pas agressive pour autant et n'a pas à rougir. Les médiums sont fins, pas mal de détails sont retranscrits, l’image stéréo est précise.(enfin c'est mon ressenti)
Les spécifications selon Hifi engine :
Explication en détails sur les systèmes d’amortissement de la platine (pieds et mécanique)
(provenance de la revue l'Audiophile).