Aujourd'hui présentation d'une B226 dénomée "The Signature". Elle est appelée ainsi car c'est en quelque sorte une série limitée de sa soeur la B226. Sa robe noire, sa télécommande unique, avec quelques modes de commandes en plus, en font une machine qui tire sont épingle du jeu. Il existe la B226S qui est une version plus HDG, avec des joues laquées et une électronique un peu plus "poussée" (voir le sujet de Florent).
Celle-ci est restée sur une étagère plus de cinq ans et c'est simplement lors d'un échange avec Florent, qu'il m'a donné l'envie de me plonger dans ses entrailles et de la restaurer. Je l'ai donc remise en route rapidement, peut-être trop vite d'ailleurs, avec pour résultat la fusion de deux fusibles. Fatalement les condensateurs étaient fatigués dont un en CC (toujours le même d'ailleurs). Sur cette machine il existe trois marques de condensateurs électrolytiques : FRAKO - PHILIPS - ROE.
La première marque est quasi TOUJOURS en défaut, la deuxième ne déroge malheureusement pas à la règle non plus ! ! ! Seul ROE reste valable (après contrôle bien entendu). Celui de 10.000µf était et est toujours dans les clous et donc est le seul à être resté en lieu et place. Les autres (surtout les petits : 10-22-47µf) avec des ESR au plafond, des valeurs dépassant largement la tolérance ont étés déclassés. Au total 38 condensateurs seront remplacés, et ce n'était pas du luxe.
PS : Lors du remplacement, ne pas oublier les deux condensateurs sur la petite carte du récepteur IR, car ils sont pour beaucoup sur l'extinction aléatoire de la machine. En fait elle passe en mode stand-by toute seule et c'est très contrariant, voir énervant ! ! !
Point de vue mécanique, seul les O-ring étaient tous craquelés et donc remplacés. Pas facile de trouver les plus petits, mais chez (un peu de pub) REVOX-ONLINE ils sont de stock sous forme d'un kit. Le reste est construit comme un tank, aussi bien le châssis, le bloc laser (ici un CDM-1) et le système de treuil pour l'ouverture du tiroir. Rien que la motorisation est impressionnante, faut pas laisser ses doigts n'importe ou ! ! !
Au niveau électronique rien a signaler, tout est en ordre de marche. Seulement les condensateurs à remplacer. Une information importante, même si votre lecteur fonctionne encore dans sont jus, il est indispensable de les remplacer sous peine de dysfonctionnement à courte échéance ! ! ! Oui je sais que tant que ça fonctionne faut laisser ainsi, et bien non, et j'en sais quelque chose, j'ai été pris à ce "piège" avec des machines maintenant en panne ! ! !
La datation à été faite avec le data-code des composants installés, ici elle date de 1986/1987. Celle-ci est numérotée, mais pour ma part cela n'apporte rien de plus à cette machine. Ce qui importe c'est sont comportement, sa sonorité, sont esthétique. L'écoute est délicieusement feutrée, chaleureuse, vraiment très agréable. Le DAC PHILIPS y est surement pour quelque chose, ils sont toujours dans la même veine avec cette sonorité proche de l'analogique (comparaison avec le vinyle). Ce qui est impressionnant c'est la rapidité de changement de plage, les accès, incroyable ! ! !
Je vous place ici un texte (traduit) de ce site sur cette merveilleuse machine.
Le site : https://www.hifi-classic.net/review/rev ... e_vignette
Le Revox B226 Signature est une version spéciale en édition limitée du lecteur CD standard Revox B226, conçu principalement pour être utilisé dans les systèmes entièrement Revox. Le B226 Signature est livré avec sa propre télécommande dédiée au lieu d'être contrôlé par l'unité à distance complète du système Revox, et il offre plusieurs fonctionnalités introuvables sur la version standard. De plus, le Signature s'écarte du style habituel de Revox en ayant une finition noire, avec des accents or pâle, afin de pouvoir se fondre dans l'apparence de la plupart des autres composants audio.
Les fonctionnalités ajoutées incluent une paire de commandes de niveau de sortie haut/bas et un bouton d'index qui peut être utilisé pour parcourir les sections indexées sur un disque ou pour accéder à n'importe quel point d'index dans la piste en cours. Ces commandes sont dupliquées sur l'unité distante, qui contient également une fonctionnalité non fournie sur le panneau avant : un bouton PREv(ious), qui déplace le capteur laser au début de la piste précédente (et non de la piste en cours, comme la plupart des CD les joueurs le font).
Le lecteur dispose de filtres numériques à quadruple suréchantillonnage de 16 bits distincts pour chaque canal. Un grand panneau LCD tient l'utilisateur informé de l'état de fonctionnement. Jusqu'à dix-neuf sélections peuvent être programmées pour la lecture dans n'importe quel ordre à l'aide d'un clavier numérique à dix boutons, et les mêmes boutons fournissent un accès direct à n'importe quelle piste. Outre le clavier, les principales commandes du panneau avant sont une rangée de gros boutons, également en or pâle, à droite du tiroir central du disque.
Le bouton de chargement ouvre et ferme le tiroir du disque, et play/next démarre la lecture ou avance le micro jusqu'au début de la piste suivante. Il existe également un contrôle de pause, un bouton d'index et un bouton d'alimentation. Bien que l'interrupteur d'alimentation semble conventionnel, le B226 Signature est en réalité conçu pour rester allumé à tout moment. L'alimentation en fonctionnement est normalement coupée à partir de la télécommande, laissant le lecteur en état de veille. Lorsque le bouton de chargement est enfoncé pendant la veille, le lecteur passe automatiquement à pleine puissance. Outre les fonctions déjà mentionnées, la télécommande duplique le clavier de l'unité principale, les commandes lecture/suivant et pause, ainsi qu'une paire de boutons de numérisation à grande vitesse identifiés par les flèches gauche et droite, mais elle n'inclut aucune commande de programmation.
Les commandes restantes du panneau avant sont constituées de seize boutons noirs plus petits. Certaines de leurs fonctions sont conventionnelles et évidentes grâce à leurs marquages, comme l'arrêt, la pause et les flèches de balayage directionnel (pendant le balayage, le son est audible mais son volume est réduit). Les commandes de volume + et — font varier en douceur le niveau à la fois au niveau de la prise casque et aux sorties ligne à niveau variable à l'arrière du lecteur (il dispose également d'une paire de prises à niveau fixe). Le bouton d'affichage a également une fonction conventionnelle, bien que certains aspects de l'affichage ne le soient pas, comme une échelle indiquant la fraction de la piste en cours qui a été lue. Mais les autres marquages de commande, ainsi que de nombreuses fonctions de commande, sont différents de ceux de la plupart des autres lecteurs de CD.
Par exemple, Locate interrompt la lecture et met l'appareil en pause à l'endroit du disque où la commande de lecture précédente/suivante a été saisie. Le bouton de boucle sélectionne en fait la lecture continue de l'intégralité du disque. Et le bouton d'arrêt automatique met le lecteur en pause à la fin de chaque piste.
Le reste des commandes est utilisé pour les fonctions de programmation étendues du B226. Selon le manuel, il peut être programmé par numéro de piste, durée de lecture ou une combinaison des deux. Une fois qu'une séquence est programmée, la lecture peut être avancée et reculée à l'aide d'une paire de boutons. Les commandes de programmation peuvent même insérer une boucle de répétition ou une pause.
En plus des deux ensembles de sorties de ligne, le tablier arrière du Revox B226 Signature dispose de deux sorties numériques qui transportent également des informations de sous-code. Le manuel d'instructions indique que ces sorties peuvent être connectées à un ordinateur, un enregistreur numérique ou un amplificateur contenant ses propres convertisseurs numérique-analogique (d/a). En conjonction avec un ordinateur, le B226 peut être utilisé pour lire un CD-ROM (mémoire morte).
Tests de laboratoire.
Le manuel d'instructions du B226 comprend des spécifications de performances complètes, d'où il ressort clairement qu'il s'agit d'un produit de pointe. Une réponse en fréquence plate de ±0,1 dB de 20 à 20 000 Hz et une distorsion harmonique totale (THD) inférieure à 0,005 % sont typiques des caractéristiques nominales de cette machine finement conçue.
Pour vérifier la planéité de la réponse en fréquence, nous avons dû utiliser l'échelle de 1 dB par pouce sur notre enregistreur graphique. Les infimes « ondulations » de réponse aux hautes fréquences avaient une amplitude crête à crête d'environ 0,05 dB, et la réponse globale se situait bien dans la plage de ±0,1 dB. Bien que nous n'ayons pas pu tracer la réponse en dessous de 20 Hz, le disque de test CBS CD-1 commence son balayage de fréquence à 5 Hz, et la réponse du lecteur était essentiellement plate à partir de ce point jusqu'à 20 000 Hz.
La sortie d'une tonalité enregistrée à 0 dB mesurait 2,11 volts, avec un déséquilibre de canal de seulement 0,04 dB. Les mesures de distorsion conventionnelles (THD + bruit) étaient masquées par une petite quantité de signal émis dans la région des 44 kHz, mais le niveau réel de distorsion harmonique était de 0,0016 % à 0 dB, augmentant jusqu'à 0,0097 % à -20 dB. Le niveau de bruit pondéré A était de 112 dB par rapport à 0 dB et la plage dynamique de 103 dB. La séparation des canaux était supérieure à 120 dB aux basses fréquences, se rétrécissant à 106 dB à 20 000 Hz. Le déphasage intercanal était essentiellement nul jusqu'à 10 000 Hz et de seulement 1,4 degrés à 20 000 Hz (il était de 4,3 degrés à 100 Hz, un chiffre typique pour un lecteur de CD utilisant une section analogique couplée au courant alternatif).
La linéarité de bas niveau des convertisseurs D/A du lecteur était inférieure à 1 dB jusqu'au niveau - 80 dB, mais l'erreur a augmenté jusqu'à -8,3 dB à - 90 dB et - 7,5 dB à - 100 dB. Le capteur laser a pivoté rapidement, prenant 1,6 seconde pour passer de la piste 1 à la piste 15 du disque de test Philips TS4, et son repérage de la piste 17 à la piste 18 de ce disque, qui n'ont aucun intervalle de silence les séparant, était parfait. Il a suivi tous les défauts calibrés sur le disque Philips TS5A sans accroc. Le volume du casque était excellent avec les téléphones à impédance moyenne, avec une sortie maximale de 5,2 volts (la valeur nominale est de 4,5 volts) dans une charge de 300 ohms.
La résistance aux chocs du B226 Signature, bien que très bonne, n'est pas aussi élevée que celle de quelques autres lecteurs CD que nous avons testés. Un violent coup sur le côté produisit une déconnexion momentanée, à peine audible, mais sans perte de suivi. Un coup similaire sur le capot supérieur a provoqué soit un abandon plus long, soit parfois un saut vers une autre piste. Cependant, aucune situation d’écoute imaginable à domicile ne serait susceptible de provoquer de tels effets.
Commentaires
Le Revox B226 Signature fonctionnait avec toute la douceur et le silence que l'on peut attendre de son héritage suisse. Il est construit selon les normes qui ont valu à Revox son éminente réputation dans l'industrie audio. Bien que presque tous les lecteurs de CD soient capables d'atteindre les limites de mesure de certains instruments de laboratoire, celui-ci a poussé les nôtres un peu plus loin que la plupart des autres. Par exemple, alors que la diaphonie du canal droit vers le canal gauche était à peine mesurable (comme pour la plupart des lecteurs de CD, la diaphonie intercanal du B226 était légèrement asymétrique), nous n'avons pas pu trouver de trace de diaphonie dans l'autre sens jusqu'au canal gauche. bruit de fond de notre analyseur de spectre (— 150 dB environ).
En lecture simple, le B226 Signature était assez simple à utiliser, même si une étude du manuel est conseillée et peut être nécessaire. Une programmation simple par numéro de piste n'a pas non plus été difficile, même si la procédure semblait plus lourde que sur la plupart des autres lecteurs de CD que nous avons utilisés. Mais nous n'avons jamais réussi à comprendre comment programmer la machine par heure : nous avons entré les heures de début et de fin, mais nous n'avons pas réussi à lui faire lire le segment sélectionné. Et même si nous pouvions utiliser la fonction LOCATE comme une sorte de répétition de phrase, nous ne pouvions répéter une phrase qu'une seule fois.
Je ne veux pas suggérer que la machine elle-même ne fonctionnait pas correctement – c’était presque certainement le cas. Mais d’une manière ou d’une autre, les instructions d’utilisation détaillées n’ont pas réussi à me communiquer leur message. Autre critique mineure : l'affichage LCD était très lisible avec un éclairage de pièce assez fort, mais dans un environnement faiblement éclairé, il était difficile à lire. Aussi, on se demande pourquoi un bouton précédent n’a pas été placé sur la face avant. Même si la télécommande fonctionne bien, il peut arriver que l'on préfère contrôler le lecteur directement.
Assez de tatillons. Le Revox B226 Signature était non seulement incroyablement fluide et silencieux dans son fonctionnement, avec une qualité sonore à la hauteur, mais ses temps d'accès aux pistes et aux index étaient à peu près aussi courts qu'ils pouvaient l'être. Dans de nombreux cas, la nouvelle piste était en cours de lecture un instant ou deux après que mon doigt ait quitté le bouton initiant un changement. De plus, l’affichage des fractions de piste est unique dans notre expérience et pourrait être utile. S’il n’est pas exactement le « meilleur achat » pour les personnes soucieuses de leur budget, le B226 est certainement un bon lecteur.
Place à l'album photos :