Aujourd’hui présentation d’une platoche nippone, la Yamaha GT-2000, dite Gigantic and Tremendous. Appellation un peu ronflante mais pas complètement dénuée de sens. En effet la bête, par sa taille et son poids, est en dehors des standards usuels. 28 Kg tout compris, on ne passe pas son temps à la déplacer (c’est pas non plus le but!).
Grosse plinthe (54,5 x 12,5 x 39,5cm, avec les pieds et le capot 23 cm de hauteur totale), large et lourd plateau (5,8 Kg, l’inertie est telle qu’il lui faut plus de 45 secondes pour s’arrêter), capot acrylique épais bien tenu par des charnières qui permettent de le démonter facilement. Yamaha avait décidé, à l’époque du chant du cygne du vinyle, de produire « the platine » pour sans doute marquer les esprits.
Production exclusivement japonaise entre 1982 et 1992, ni les US, ni l’Europe n’auront la possibilité d’être fournis à leur standard électrique, cette « direct drive » sera un beau succès commercial malgré un prix hdg.
Yamaha proposa également le même modèle avec un plaquage bois du plus bel effet et une détection optique pour le bras (GT-2000L). L’appellation GT fut aussi déclinée avec les modèles GT-2000X, GT-1000 et GT-750
Vu le le format et le poids de l’engin une étagère type fabriquant suédois n’est pas recommandée mais j’ai ce qu’il faut avec mon meuble DIY.
Le design est sobre, voir minimaliste. Deux commandes, démarrage/stop ; 33/45, un indicateur par led de la vitesse choisie et c’est tout.
Bras en S manuel référence YA-39. Le constructeur proposait un ensemble d’accessoires et d’options (bras droit YSA-1 ou YSA-2) visibles sur le lien web suivant: http://www.thevintageknob.org/yamaha-GT-2000.html
D’après ce site l’ingénierie vient de la société Micro Seiki, pas étonnant quand on voit la filiation avec le modèle Micro Seiki DD-100.
La plinthe est constituée de cinq couches de panneaux de particule haute densité dans laquelle sont insérés la mécanique (moteur + axe) et l’électronique d’alimentation et de commande du moteur électrique.
Le mat de caoutchouc est inséré dans le plateau et déborde largement du disque, en forme de demi rouleau.
Je n’ai pas le manuel livré à l’origine avec l’appareil (et même si je l’avais, ne lisant pas le japonais ça ne m’avancerait pas beaucoup...)
Le câble phono est d’un gros diamètre, sa connexion avec les câbles de bras venant de la cellule se trouve derrière le bras.
Réseau électrique nippon oblige, elle nécessite donc un transfo 240/100V, chose qu’on trouve facilement sur le net.
J’ai monté une cellule Nagaoka MP-200 avec son porte cellule de la même marque. Je n’ai pas le porte cellule d’origine.
Cette platine est en bon état général tant cosmétique que mécanique, la partie électronique a été contrôlée. Seule la visserie est légèrement corrodée (vis de la trappe sous la plinthe) mais rien de bien méchant.
Une fois la platine installée, mise à niveau, la cellule réglée, essai avec un vinyle d‘un bon pressage (Kenny Burrell -Midnight Blue). Démarrage immédiat, totalement silencieux, cette machine ne dégage aucun bruit. Abaissement du bras via le levier et c’est parti !
Bon, ben d’accord, je comprends quand on dit qu’une platine se fait oublier pour laisser place à la musique, c’est bien le cas ici. Pas de souffle, aucun bruit mécanique ou électronique parasite, seule la musique jaillit. La cellule n’y est pas pour rien non plus ! Basses précises, amples et sèches, pas de bavure, medium équilibré, aiguë qui monte haut sans être agressif, l’écoute est un plaisir. Les congas de Ray Barretto sont criantes de vérité, elles claquent, on les sent à côté de soi. Très bon début ! J’enchaîne avec Light As A Feather d’Azymuth, combo brésilien que j’apprécie énormément. Là aussi le son est net, excellente définition et équilibre des timbres, le piano électrique sonne superbement ainsi que la basse électrique. Puis un Santana (Moonflower), bien, le message sonore est détaillé notamment sur les aiguës. Et je poursuis par un Carla Bley (Live!) pour la section cuivre très dynamique. Les instruments ressortent parfaitement, pas de brouillage ni de saturation comme parfois j'ai pu l’entendre.
Je pense que la qualité de la cellule y est pour beaucoup. En aval c’est le couple Hitachi HCA et HMA 8500 MKII qui assurent le traitement du signal, le tout est envoyé vers des deux voies ESS.
Je conclurai en disant autant l’objet est voyant, massif, autant il est discret et effacé dès qu’il joue un disque, la musique, toute la musique, rien que la musique, et c’est, il me semble, tout ce qu’on demande à un tourne disque !
Au lien suivant on peut suivre une présentation et inspection de la platine très bien faites avec moult photos.
https://liquidaudio.com.au/yamaha-gt-20 ... e-service/
Place aux miennes de photos !
La belle au soleil!
- Vue dessus
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- Vue face
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- Vue arrière gauche
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- Vue arrière droit
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- Embase bras
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- Embase bras bis
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- Embase bras ter
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- Bras arrière
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- Porte cellule
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- Axe moteur
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De toute évidence la berline "Gran Turismo" des platines de l'époque. Alors là, nul doute qu'elle doit distiller de la bonne musique avec le confort d'écoute qui va avec. 
