Modèle : Dinghy I (211)
Technique : Labyrinthe à évents freinés
Haut-parleur : 1 x 21B25C
Puissance nominale : 25 W
Impédance : 7 Ohms
Fréquences: 50-18000
Filtre: pas de filtre ;)
Rendement: 94dB
Dimensions : 60 x 29 x 23,6
Poids : 8 Kg
Merci aux infos du Wiki du forum Cabasse: https://www.forumcabasse.org/wiki/Dingh ... _.28211.29
Cependant je doute de l'année de fabrication 1970. Pourquoi ? Parce que dans le magazine Le Haut Parleur n°1207 de 1969, ils parlent du modèle Dinghy 1 type 221 qui a succédé au type 211.
(source : http://www.amurane.fr/anpere/index.php?rechthe )Dinghy 1 Cabasse 221 - Dinghy II Cabasse 222 - Enceinte Sampan - Enceinte Brigantin... Le Haut Parleur, n°1207, p.109 - 1969
Annoncées à 7 Ohms (il existe différentes versions: 4, 8 et 16 Ohms, bizarrement les miennes c'est 7 Ohms).
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Les caches sont collés. Le premier est venu tout seul (pour ainsi dire il ne tenait plus). Quant au second, celui qui l'a collé a eu la main très lourde sur le pot de colle.
Voici ma technique pour l’enlever sans ruiner la boiserie (attention il faut être prêt à sacrifier de vieille cartes de crédit).
1. Glisser une carte de crédit sur la tranche vers un coin
2. Utiliser un petit tournevis d'électricien pour faire le levier.
3. La carte de crédit contre la boiserie (pour ne pas l’abîmer) et le tournevis vers le cache, essayer de soulever le cache tout doucement en cherchant un point faible de colle.
4. Une fois un coin surélevé, utiliser une seconde carte, pliée cette fois, et passer en-dessous sous un autre coin pour rompre la colle. (ça ressemble un peu à la méthode d'ouverture de certaines portes avec une radiographie, mais je ne vais pas m'étendre sur ce sujet)
5. Avec deux coins décollés, vous pouvez essayer de lever le cache à la main.
Confirmation sur le saladier, c'est bien du 7 Ohms
Saladier en fonte d'aluminium, émaillé en bleu. A 4 branches.
Exemple:
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3 petits plis pour la suspension
Cône directionnel en guise de cache-poussière pour améliorer la reproduction des aiguës
Après ce rapide tour du proprio, passons à l'écoute.
- placement.jpg (126.84 Kio) Vu 11122 fois
Sources: du vinyl (sur platine Braun PS-550S / Shure M95EJ), du flac et un peu de mp3 à 320Kbps.
Note: ce que je vais dire ne surprendra probablement pas les amateurs et habitués des enceintes à large bande. Mais pour moi c'est un peu une découverte.
Première difficulté : le placement !
Elles sont très, très directionnelles. Il faut vraiment les placer en direction de votre point d'écoute, enceintes (ou plutôt haut-parleur) à hauteur des oreilles et faire un triangle équilatéral entre les deux enceintes et vous. Le moindre changement de position d'écoute modifie complètement la sonorité, et notamment les hautes fréquences, mais pas que, les basses aussi se modifient. Ne surtout pas avoir les oreilles en dessous du haut-parleur (perte des basses assurées).
Les voisins ont du m'observer en train de me contorsionner dans la pièce pour tester les différents rendus dans l'espace en fonction de ma position. Je leur dirais que c'est une nouvelle technique de gymnastique. Pour faire une analogie de mes tests de placement : c'est un peu comme d'essayer de regarder un écran d'ordinateur avec des lunettes de soleil polarisées: il n'y a que dans une position bien précise où l'on peut voir l'écran correctement.
Une fois le positionnement idéal trouvé, je lance l'écoute.
Et là grosse claque sur des premiers morceaux joués, de Gainsbourg, Aznavour, et Miles Davis (au-delà du rendu bleuffant de l'instrumentation de Miles Davis, je me suis surpris à découvrir des petites réactions du public en fond auxquelles je n'avais jamais prêté attention. Bref on est sur place !).
C'est ultra-vivant, cela procure une sensation dingue dans la reproduction et les détails des voix et de certains instruments.
Sur certains morceaux je découvre des détails de finesse dont je n'avais pas l'habitude.
Cela donne envie d'en écouter bien plus... autant vous dire que j'ai passé ma soirée à faire de l'écoute sur une quantité de musiques.
Ma plus grosse surprise a été sur des morceaux de Einstürzende Neubauten, c'est une vraie révélation auditive. (note : j'ai confirmé en écoutant plusieurs morceaux de Einstürzende Neubauten, issus de différents albums). S'il y a des fans de Neubauten qui passent sur cette présentation: ce sont des enceintes parfaites pour écouter leur musique.
La plus grosse déception a été sur le rap en général. J'ai testé une douzaine d'artistes, et c'est décevant (à part The Hebalizer qui s'en tire bien). Sur ce genre de musique elles sonnent comme des enceintes en carton et elles semblent dire: "va t'acheter un casque "Beat By Dr Dre" à 15€ pour écouter ton Rap" (note: 15€ max à produire, mais 200€ à la vente)
Certes, les basses ce n'est pas leur fort, mais quand même ! :o Même chez A Tribe Called Quest, où je pouvais m'attendre à quelque chose d'intéressant avec les samples de Soul et de Jazz et la voix particulière de Q-Tip, mais non tout est désespérément plat.
Sur pas mal de vieux morceaux de Reggae/Rock-Steady par contre c'est super bien. Mais pas sur tous, j'ai l'impression que tout dépend de la qualité de la production et de l’enregistrement.
Gros kiff assuré sur Here I Come de Barrington Levy
J'ai voulu en comprendre plus en essayant de la musique électronique, plutôt minimaliste et finement produite (Pan Sonic, Fluxion, Deadbeat, Datacide, Frank Bretschneider, Taylor Deupree, etc...), et bien cela se joue superbement ! Wow, je suis impressionné. Je n'attendais pas ces enceintes sur ce registre.
Bon évidemment tout ce qui descend dans les basses profonde ce n'est pas du tout leur registre, mais les basses sont très propres et nettes.
C'est magique sur Rhythm & Sound, et c'est pourtant le genre de musique pour lequel j'ai toujours pensé qu'il fallait absolument du 3 voix très propre et très précis, et en fait c'est sur ces larges bande que ça prend toute son ampleur. C'est riche, précis et vivant. Ce dub minimaliste, pourtant fait à la sauce froide et chirurgicale allemande, est plein de présence et de dynamisme. La moindre reverb ou le moindre souffle prennent une présence et une ampleur dingue.
Surprise avec Monolake, où tout est à plat. Et pourtant Robert Henke de Monolake et plutôt précis et a une forte tendance à mettre dans le medium, hors ces enceintes devraient justement bien s'y apprêter, mais non ! Platitude et déception. Je déjà écouté Monolake dans de bonnes conditions (Gaité lyrique, Auditorium de l'Ircam, le 104 sonorisé par l'Ircam) et ça rend bien, mais là avec les Cabasses ça ne rend rien de rien. Des Jamo d'entrée de gamme des années 1990, rendent 100 fois mieux. Si un jour je le recroise (il a tendance à aller fumer une clope dehors avant ses concerts), j'aurai un truc à lui dire: "Robert, vous devriez essayer d'écouter le rendu de vos productions sur des large bande".
Ecoute comparative sur certains artistes électronique mais à différentes époques de production et là je comprends : le Gate, le compresseur et autres limiteurs de son utilisés dans la production en studio, c'est ça qui tue tout avec ces enceintes !
Ce sont des enceintes vivantes : donnez-leur du son avec de la dynamique, de la profondeur, de l'ampleur, de la présence, de la finesse d'enregistrement, de la vie et là elle vous glorifient le son.
Donnez-leur des morceaux compressés, mal enregistrés, où le son a été tronqué, avec une post-production bâclée ou bien là où les limiteurs ont fait parti des techniques de production/mixage, et elles vous le renvoie ce son par terre comme une vieille serviette sale !
Quelques morceaux avec lesquels je me suis fait plaisir sur ces enceintes :
Ernest Ranglin
Musafir
Esma Redzepova
Conclusion de cette soirée d'écoute:
1. ce sont des enceintes pour égoïstes : elle ne rendront bien que pour un seul point d'écoute dans votre pièce. Donc pour sonoriser un salon, ben ce n'est pas l'idéal du tout. Par contre si vous pouvez configurer votre pièce avec un poste d'écoute fixe (canapé, fauteuil), dirigées ces enceintes vers ce point et vous aurez votre petit auditorium personnel.
2. attention à la qualité des productions sonores que vous écouterez : elles ne feront aucune pitié à des morceaux mal enregistrés, mal produits ou utilisant trop de limitation/compression du son
3. pour vos bons enregistrements, ce sera sublime et transcendant de vie.
4. j'ai l'impression qu'elle pourraient avoir meilleur compagnon que le Pioneer SA-500A... Par exemple le Monarch SA-500 (de 1969, au Germanium) dont je me suis séparé, de ce qu'il m'a laissé comme impressions me semblerait plus habile à les driver.
J'ai pu lire ailleurs que ce genre d'enceintes ne se prêtait qu'à des musiques d'avant les années 2000 ou les années 90. Je ne partage pas cette assertion ! Elles sonnent superbement sur des productions musicales actuelles, mais encore faut-il que ces productions soient de qualité et très soignées.
Je n'ai pas la possibilité de tester pour l'instant sur un ampli à tubes
Je pense garder ces enceintes, pour prendre mon pied sur l'écoute de bons enregistrements. Mais pas comme seules diffuseur sonore. Pour des raisons de sonorisation de ma pièce (trop directives), et d'une partie de ma discothèque qui ne passera pas bien dessus. Comme mon petit Pioneer peut jouer sur 2 paires d'enceintes, je vais essayer de les faire cohabiter avec mes enceintes Pioneer.
pour cette belle et complète présentation. Il y a un peu de boulot à faire dessus mais j'en suis sûr que le résultat sera concluant.
