Bonjour à tous,
J’aimerais vous présenter cet ampli Audio Research D52 B qui va fêter cette année ses 40 ans de collaboration avec mes Magnepan MG1, mais d’abord un peu d’histoire…
Début des années 70 : la lampe se meurt, la lampe est morte ! Tous les « grands anciens » (Mc Intosh, Marantz (USA), Quad, etc…) abandonnent le tube. Le transistor triomphe et envoie les Mc 275, 8B et autres « II » à la casse : trop lourds, trop gros, trop chauds, trop chers, distordant trop (du moins sur une sinusoïde de 1000Hz bien constante, et chargés par une gentille résistance ). Toute la Hifi est conquise… Toute ?
Non ! A Minneapolis, l’irréductible gau proprio d’un magasin de vente et réparation de radios et de TV fonde la Audio Research Corporation (ARC, ne pas confondre avec AR, Acoustic Research fondée par Edgar Villchur , l’homme de la contre platine suspendue et de la suspension acoustique) et impose son préampli SP3 et son ampli D75 au sommet de la reproduction musicale grâce à des performances mesurées, mais surtout auditives, hors normes, au prix de circuits, et surtout d’alims, costauds de chez balèze...
En y regardant de plus près, ce William Zane Johnson a déjà commis quelques chefs-d’œuvre sous la marque Electronic Industries, mais avec Audio Research il va changer de braquet…
Cet électronicien de génie est aussi un être malicieux, limite taquin, et après avoir ressuscité le tube en audio haut-de-gamme, il l’abandonne peu de temps après pour sortir une série d’appareils à transistors : D100 et 350 d’abord, puis D52 et 110 qui évolueront pour aboutir aux versions B en 1979. (Bon je vous rassure, Bill n’a pas définitivement tourné le dos aux tubes, et il y reviendra bientôt avec le SP6 et le D79…).
C’est à cette époque que j’écoute pour la première fois ses productions et … ouah ! Ces timbres ! Cette dynamique ! Cette image sonore d’une précision jusque-là inconnue !
J’ai déjà écouté du beau (Quad 405 (ou 303?)+ ESL, splendide mais intimiste) du lourd (Mc 275 + JBL Olymus, pas intimiste mais voluptueux) du beau et lourd (Beveridge, le timbres des Quad, l’image et le volume des JBL en plus précis, peut manquer de « gniac ») mais des T1D (Magneplanar) bi-amplifiées avec un D110 et un D350 c’est quelque chose ! Un « Dies Irae » du Requiem de verdi à niveau réaliste absolument inoubliable, impressionnant mais inaccessible. On va longuement économiser et faire avec des MG1 et un D52… Un sacrifice important à l’époque, mais largement amorti en quarante ans !
Si le D110 est un « bitza », mélange du circuit du D100 et de l’alim du D350, le D52 est un D100 amputé de la moitié de son push-pull de sortie. Mettez un V12 dans votre chassis le plus léger (mais rigide !) et vous m’en direz des nouvelles, là c’est pareil…
Les étages d’entrée sont des « modules analogiques », composants discrets triés et appariés pour permettre d’utiliser un taux de CR minimal, noyés dans de la résine pour homogénéiser la température et éviter un remplacement par des « équivalents » approximatifs en cas de pépin. Les transistors drivers et de sorties sont discrets, mais avec un code ARC dans le même but (MJ 15003/15004 drivés par des 150015/150016, merci F. Ibre pour la « traduction »).
Après un copieux transformateur, l’alimentation est soignée : régulée pour les étages d’entrée, elle fait appel à deux condos de 60 000 µF (oui, quand même !) pour les étages finaux, découplés au plus près de ceux-ci par des 300µF, un par canal et par polarité.
Au plus près est d’ailleurs trop près, car réchauffés par les transistors de sorties ils finissent par lâcher malgré leur surdimensionnement en tension. Vous verrez sur les photos que j’espère avoir résolu ce problème en trouvant aux plus exposés un emplacement plus frais (dans la tradition Audio Research, c’est donc un D52 B version MK II
).
AMHA, l’autre talon d’Achille de cet ampli est le condensateur d’entrée : un affreux 150µF/ 6V au tantale. Ceux qui ont constaté à l’écoute que la quantité ne remplaçait pas la qualité le découpleront par un MKP ou le remplaceront par un « Muse ».
Voili, voilou, à suivre pour avoir le "service manual", l'essai publié dans la NRDS, et mes souvenirs d'un essai comparatif avec un ... NAD 3020!
Cordialement,
François.
Audio Research D52 B Le sujet est résolu
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Audio Research D52 B
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diplômes : a le Bach (en disques seulement).
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Re: Audio Research D52 B
Bonjour François,
Merci pour cette présentation.
N'hésite pas à insérer des images plus grandes, le forum accepte des photos allant jusqu'à 1400 pixels de large, dommage d'en rester au 640 x 480.
Merci pour cette présentation.
N'hésite pas à insérer des images plus grandes, le forum accepte des photos allant jusqu'à 1400 pixels de large, dommage d'en rester au 640 x 480.
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L'urgent est fait, l'impossible est en cours, pour les miracles prévoir un délai...
Eric
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Eric
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Re: Audio Research D52 B
(Re)bonjour à tous,
désolé Eric, je n'ai que ça en stock (et ne vais pas rouvrir les entrailles de la bête de sitôt, j'espère... ).
Comme promis, l'essai paru dans la NRDS :
Mais désolé, ni le "service manual" ni le schéma ne passent!
Sinon, comme je vous le disais, ayant eu en pension un Nad 3020, j'avais voulu cerner de plus près les différences entre un petit ampli économique mais "musical" et le D52 (encore stock et avec des condos d'entrée... perfectibles). Pour ne pas être trop dur, j'avais utilisé la partie préampli du Nad dans les deux cas.
Y avait-il une différence?
Et bien oui, et pas qu'un peu... Même avec une section PA (RIAA) de base, le Nad faisait passer à la trappe une sacrée quantité de détails et compensait en relevant le niveau du médium-aigu de façon progressive. Sans comparaison directe ça passait car c'était bien fait, mais sinon...
La dynamique, l'ampleur et la précision de l'image, l'impact dans le grave n'étaient pas non plus comparables, en rapport avec les moyens mis en œuvre...
Cordialement,
François
désolé Eric, je n'ai que ça en stock (et ne vais pas rouvrir les entrailles de la bête de sitôt, j'espère... ).
Comme promis, l'essai paru dans la NRDS :
Mais désolé, ni le "service manual" ni le schéma ne passent!
Sinon, comme je vous le disais, ayant eu en pension un Nad 3020, j'avais voulu cerner de plus près les différences entre un petit ampli économique mais "musical" et le D52 (encore stock et avec des condos d'entrée... perfectibles). Pour ne pas être trop dur, j'avais utilisé la partie préampli du Nad dans les deux cas.
Y avait-il une différence?
Et bien oui, et pas qu'un peu... Même avec une section PA (RIAA) de base, le Nad faisait passer à la trappe une sacrée quantité de détails et compensait en relevant le niveau du médium-aigu de façon progressive. Sans comparaison directe ça passait car c'était bien fait, mais sinon...
La dynamique, l'ampleur et la précision de l'image, l'impact dans le grave n'étaient pas non plus comparables, en rapport avec les moyens mis en œuvre...
Cordialement,
François
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