Frederik Mey

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Texas Rangers
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Frederik Mey

Message par Texas Rangers » 29 oct. 2017, 19:20

Hello everybody ! :-H

Il est aujourd’hui un artiste dont j’achèterais le nouveau disque sans même l’écouter au préalable, me fichant comme d’une guigne des avis et commentaires, parce que je sais qu’il se situera au-dessus du lot, parce que je sais qu’il me plaira.

Cet artiste là est un auteur-compositeur, guitariste, accessoirement trompettiste et interprète.
Véritable icône dans son Allemagne natale et les pays germanophones alentour, il vit dans la région de Berlin.

Un peu d’histoire :

Il s’appelle Reinhard Friedrich Michael Mey. En France, son prénom d’artiste est Frederik. Voici donc Frederik Mey.
Il fréquente le collège français de Berlin où il obtient tout à tour le baccalauréat français et son équivalent allemand. Une brillante carrière universitaire s’ouvre à lui mais, après quelques mois d’études ponctuées de stages, il décide de s’orienter vers une carrière d’auteur-compositeur-interprète.

Il a étudié le piano très jeune, appris à jouer de la guitare et de la trompette de façon autodidacte. En 1957, celui qui n’est encore que Reinhard Mey se sent prêt à affronter la scène. Il fonde à cet effet un groupe de skiffle, puis un autre en 1961. Son premier disque (en allemand) paraît en 1964.

Sa rencontre professionnelle avec la France a lieu en 1967, lors du festival de Knocke-le-Zoute. Il représente l’Allemagne et sa belle prestation est remarquée par Nicolas Péridès, auteur-compositeur, producteur qui l’engage dans son écurie.
Sa rencontre amoureuse est également française. Elle s’appelle Christine et deviendra son épouse et sa muse. Le couple se séparera dans les années 70.
Il cisèle, peaufine des textes dans la langue de Molière, sur des musiques (ses musiques) déjà populaires en Allemagne. Il livre le tout en 1968 dans un premier 30 cm, immédiatement couronné du Prix International de l’Académie de la Chanson.
« Ce disque a de la noblesse, les rustres et les sots ne seront pas tentés de l’acheter » Clément Ledoux – Le Canard Enchaîné - »

Mais chez nous, il n'est armé que de sa seule guitare acoustique que viendront plus tard enrichir ici une discrète gratte électrique, là un nuage de pedal steel, (volumes 3 et 4), avant que le synthé (volume 5) puis des orchestrations « normales » (volumes 6 et 7) ne le fassent quitter son habit de troubadour.

C’est une sorte de Graeme Allwright au léger accent allemand qui aurait rencontré deux Georges, Chelon et Brassens, au détour d’un Jacques Brel. Enfin, c’est dans ces zones musicales là qu’il évolue …
Ce que l’on a écrit à propos de son deuxième 30 cm paru en 1972 :
« C’est un homme d’aujourd’hui qui tient en laisse ses angoisses et nos inquiétudes » Danièle Heymann – l’EXPRESS –

Comment l’ai-je connu ?

Tout bêtement à la radio fin 1972. Elle diffusait cette très belle chanson, extraite de son 2ème 30 cm.
« Bonsoir mes amis »


L’originalité dépouillée et la fraîcheur du titre m’avaient plu. Poussant mes investigations plus avant, j’ai immédiatement adhéré à l’originalité des textes et à leur habillage musical.
Voix claire, diction parfaite, guitare acoustique au diapason, F. Mey scrute nos âmes, s’adresse directement à notre intelligence, met en scène les bonheurs et les aléas de la vie de tous les jours, avec ce souci du détail propre à rendre réalistes les scènes qu’il dépeint ...
Il s'attache à mettre en exergue l’adret et l’ubac qui caractérisent la nature humaine.
Quelques extraits choisis :

« La blessure » (volume 4)
« Songez que maintenant … » (volume 1)
Et, quand il dénonce la tyrannie d’où qu’elle vienne, c’est de l’intérieur d’une cellule :
« Tyrannie » (volume 2)

Exemple : « Arriverai vendredi 13 » (volume 2)


Ses mots sont simples mais toujours justes ; des mots qui parlent à tout le monde et non à une élite cultivée qui pratique l’entre-soi.
Il n’use pas de pseudo métaphores, ne propage aucun message politique quand il brocarde avec finesse les politiciens ou les intellos dogmatiques qui vénèrent le théâtre contemporain. Deux exemples – tellement vrais - qui me font hurler de rire :
« Deux kangourous devant la véranda » (volume 4)


« Annabelle » (volume 3) :lol: :lol:


le politicien (volume 3)


Frederik Mey sait aussi bien mettre en exergue nos lâchetés, que nos bons sentiments.
Quelques extraits choisis :

« La blessure » (volume 4)


« Songez que maintenant … » (volume 1) - la nuit de Noël -


Et, quand il dénonce la tyrannie d’où qu’elle vienne, c’est de l’intérieur d’une cellule :
« Tyrannie » (volume 2)


Et pour terminer, ce titre qui ouvre le volume 3 : "Les lumières se sont éteintes"


Absent des medias, peu diffusé en radio, Frederik Mey a néanmoins réussi à rassembler un très large public francophone qui, aujourd'hui encore, n'attend qu'un concert pour faire salle comble. Ses disques (tous réédités en CD) ne restent pas longtemps dans les bacs.

Après Jerry Lee live au Star Club à Hambourg, le 30 cm « volume 2 » de Frederik Mey a été mon deuxième LP.

Sa discographie française :
- Volume 1 (1968), volume 2 (1972), volume 3 (1974), volume 4 (1976), volume 5 (1979), volume 6 (1982) et volume 7 « Douce France » (2005).
- Deux doubles LP (Olympia et Bobino) viennent compléter le tout.

dedefr
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Re: Frederik Mey

Message par dedefr » 28 nov. 2017, 23:47

:-H

je savais qu'il avait chanté en français, mais pas avec quel nom. . .

une de mes préférée :

en français


en allemand :
André

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Re: Frederik Mey

Message par Texas Rangers » 29 nov. 2017, 20:11

Salut dede :-J

"Au-dessus des nuages" est en effet un titre emblématique du chanteur, issu de son album "volume 3". Je connaissais la version originale allemande et tu as rudement bien fait de la mettre en lien avec celle en français. :-B

:-H

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